|
|
||
|
420 HISTOIRE DE LA TAPISSERIE
|
||
|
|
||
|
Jusqu'ici la direction des bâtiments n'a guère paru s'inquiéter de la manufacture de Beauvais.
Mais voici qu'au salon de 1767 sont exposées trois compositons de Leprince, spécialement peintes pour cet établissement et portant les titres suivants : Jeune Fille ornant de fleurs son berger, On ne peut penser à tout, la Bonne Aventure.
En 1769, nouvelle exhibition de tapisseries : les Portraits du roi, d'après van Loo; de'la reine, d'après Nattier, œuvres de Cozette, destinées à la salle du conseil de l'École militaire. Hallé met en mème temps sous les yeux du public Achille à la cour de Lycomède, tableau exécuté pour les Gobelins.
Le même Hallé peint encore, pourle salon de 1771-, un Silène barbouillé de mûres par Églé, tandis que Belle, qui deviendra, un peu plus tard, inspecteur de la manufacture des Gobelins, lui destine Psyché et l'Amour endormis, « faisant suite, dit le livret, à une tenture de Charles Coypel, dont les sujets sont tirés de divers opéras. »
En 1773, Amédée van Loo a terminé Ie premier tableau d'une suite qu'il continuera deux ans plus tard. C'est la Sultane favorite avec ses femmes, servie par des esclaves noirs et blancs. En même temps, le salon reçoit plusieurs tapisseries de Cozette, représentant les portraits en buste du Dauphin, de l'Empereur et de l'Impératrice, reine de Hongrie,. Ces portraits appartenaient à la dauphine Marie-Antoinette. La mode des portraits en tapisserie se répand de plus en plus ; on trouvera ci-contre un médaillon ovale où Mlle Clairon parait sous un bien singulier accoutrement.
Enfin Amédée van Loo complète, en 1775, Ia suite de la sultane, commencée en 1773. Les quatre nouveaux sujets retracent la Toilette d'une sultane, la Sultane servie par des eunuques, la Sultane commandant des ouvrages aux odalisques et une Fête champêtre donnée par les odalisques en présence du sultan et de la sultane.
Nous arrivons au règne de Louis XVL Le livret ne signale plus, comme il le faisait précédemment, les toiles destinées à servir de modèles aux tapissiers. Il se contente de mentionner les tableaux commandés pour le roi, et ils sont fort nombreux. D'ailleurs, les qualités exquises de la peinture décorative du xviii0 siècle tendent de plus en plus à disparaitre. L'école classique de Vien et de David fait son apparition. Désormais les
|
||
|
|
||